Jules Cluzel a conclu la saison 2016 à la deuxième place du classement général derrière son principal rival, Kenan Sofuoglu. Après un test de deux jours à Jerez cette semaine, Jules Cluzel vient tout juste de commencer sa saison 2017 et a fait ses premiers pas vers une transition en douceur au guidon de la Honda pourvue de ses quatre cylindres. En quittant Jerez, le deuxième meilleur pilote mondial et l'équipe CIA Landlord Insurance Honda se sont félicités des progrès réalisés.

Alors que la nouvelle saison 2017 approche à grands pas, le pilote français s'est confié à WorldSBK.com pour revenir sur la saison passée et sur ses attentes en rejoignant l'équipe CIA Landlord Insurance Honda, l'équipe avec laquelle il a aussi été titré vice-Champion en 2012. 

Jules, malgré une saison 2016 difficile, tu termines vice-Champion, qu'est-ce qui a fait la différence ? 

"C'est avant tout de la persévérance et le fait de ne rien lâcher qui font que j'ai réussi à terminer deuxième. En deux mots, c'est vraiment cela qui m'a permis d'y arriver."

Qu'as-tu appris de cette saison qui pourra te servir en 2017 ?

"Je serai en mesure d'en dire davantage après les premiers essais et les premières courses. Toujours est-il que, dans ces cas-là, on en apprend toujours. Toutes les saisons sont intéressantes et il y a toujours des choses à en tirer. Je pense que j'évolue aussi à l'image des autres pilotes. Le seul juge de tout cela sera la saison 2017."

Malgré cela, as-tu certains regrets ?

"Je regrette simplement que nous n'ayons pas pu faire mieux. Ce qui s'est passé cette saison fait désormais partie du passé et il faut simplement tirer des conclusions de cela pour progresser de mon côté et m'en servir l'année prochaine."

Tu rejoins l'équipe CIA Landlord Insurance Honda en 2017, l'équipe avec laquelle tu as connu le succès en 2012, est-ce une source de motivation supplémentaire pour t'emparer de la couronne ?

"Je suis réellement content et très enthousiaste de retrouver l'équipe PTR. J'ai eu de très bonnes relations avec Simon Buckmaster dès le début. C'est un Team Manager qui a vraiment montré de l'intérêt pour moi et rien que pour cela, c'est très motivant. Je suis très satisfait de retrouver Simon ainsi que toute l'équipe."

Auras-tu le même staff qu'en 2012 autour de toi ?

"Le chef mécanicien et le mécanicien que j'avais en 2012 sont dans d'autres équipes aujourd'hui, mais l'esprit est toujours présent dans l'équipe. Simon est une personne très structurée et qui entretient des valeurs qui sont importantes pour moi."

Tu rouleras au guidon de la Honda CBR600RR qui a gagné la course au Qatar en 2016, qu'en penses-tu ?

"La Honda est une moto qui peut être vieillissante, mais qui a montré qu'elle peut encore gagner. C'est une moto qui, je pense, est assez simple. Ce n'est pas une moto compliquée sur laquelle il y a de nombreux réglages à apporter. C'est aussi l'une des raisons qui m’a conforté dans mon choix de revenir dans l'équipe."

Cela suffira-t-il pour aller chercher Kenan dans la course au titre?

"Je pense que d'aller chercher Kenan est possible et je sais que la Honda peut battre la Kawasaki. Nous en saurons plus après quelques courses. J'ai cette idée dans la tête et je ferai tout pour y arriver. Cette moto est régulièrement aux avant-postes et, malgré le fait qu'elle soit vieillissante, elle est toujours là. C'est aussi cela qui est intéressant en Supersport : il y a des motos complètement différentes en termes de cylindrée ou encore d'esthétique, mais nous sommes tous dans la même seconde au classement."

"L'inconnue est la nouvelle Yamaha. C'est la question que nous nous posons tous. C'est une nouvelle moto et elle figure parmi les seuls paramètres que nous ne connaissons pas. Je vois tout le monde comme une menace et je ne vais pas chercher à tergiverser. Je ferai de mon mieux avec le matériel dont je dispose. Je vais essayer d'être le meilleur pilote sur toute la saison. L'important n'est pas de considérer une menace sur une course, mais d’être régulier sur l'ensemble du Championnat."

Quels sont tes objectifs pour 2017 ?

"Tout simplement d’être le meilleur Jules Cluzel que j'aie jamais été. Je n'en dirai pas plus."

D'ici à Phillip Island, participeras-tu à d'autres séances d'essais ?

"Nous venons de conclure ce test à Jerez et je me rendrai à Portimao ce week-end. Nous aurons alors quatre jours d'essais en arrivant en Australie et cela est déjà très bien."

Et physiquement, comment te sens-tu ?

"Je suis au top et je suis vraiment content. Je sors d'une semaine de vélo avec Christophe Le Mevel, ancien cycliste professionnel. J'ai fait beaucoup de sport, beaucoup de vélo et je me sens en pleine forme. Physiquement, je suis bien et donc mentalement je le suis aussi. Il n'y a plus qu'à se concentrer sur la première épreuve à Phillip Island."